J’entends souvent cette phrase “je n’ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement”. Certes, il y des situations plus complexes que d’autres dans lesquelles on se sent réellement coincé. Par exemple : si je décide de quitter mon job, je ne sais pas ce que je vais retrouver et je risque de me mettre dans une situation financière difficile. Si je reste, et je continue d’accepter ce qui ne me convient pas, je vais devenir frustré, démotivé et confus.
On appelle ça “la double contrainte”. La structure de “la double contrainte” est la suivante : Si tu fais A, tu ne (t’en sortiras pas, ne seras pas en sécurité, ne seras pas heureux, etc.) Mais si tu fais B, tu ne (t’en sortiras pas, ne seras pas en sécurité, ne seras pas heureux, etc.). Que j’envisage d’aller dans un sens ou dans un autre, je ne vois pas d’issue favorable. Donc je ne bouge pas. Progressivement, un sentiment de confusion, d’impuissance et une baisse de l’estime de soi vont s’installer. Il est donc impératif de ne pas rester trop longtemps dans ce type de schéma, et de réaliser une petite action afin d’amorcer une mise en mouvement et sortir de l’immobilisme. Pour cela, il est nécessaire de faire baisser l’intensité de votre stress. Si quitter votre job équivaut à un 10/10 de difficulté, fixez-vous une action de max. 3/10 de difficulté. Par exemple :
- modifiez quelque chose dans votre attitude au travail (cela peut être verbal ou corporel)
- si vous ne supportez plus de venir au bureau, demandez à travailler 1 jour par semaine depuis la maison
- si vous travaillez trop tard le soir, inscrivez-vous 2x par semaine à un cours de sport à 19h00 pour vous obliger à quitter le travail à 18h30
- etc.
Ce type d’action “petit pas” facile à exécuter va vous permettre de retrouver une sensation de contrôle et de prendre du recul pour poser un autre regard sur votre situation. Une alternative à laquelle vous ne pouviez pas penser avant va alors se dessiner vous sortant ainsi de la structure à double contrainte.
Le stress maximum est engendré par l’impression qu’il est nécessaire de prendre une décision radicale : par exemple rester ou partir. Cela a pour conséquence de nous immobiliser alors qu’il est essentiel d’être en mouvement pour prendre le dessus sur une situation. Sans action, pas de changement. Si le petit pas vous semble trop difficile à réaliser, il est judicieux d’envisager de vous faire accompagner dans ce processus.